L’équicoaching bénéficie aujourd’hui d’une notoriété grandissante, voit fleurir comme les fleurs des champs les équicoachs de tout bord, offrant à qui veut l’entendre de belles promesses toujours plus enthousiasmantes sur les bénéfices que pourront apporter les chevaux pour un renouveau managérial et relationnel au sein des entreprises.
Pourquoi cet engouement ? Comment explique t on cette offre pléthorique ?Comment trier le bon grain de l’’ivraie ? Est on devant un effet de mode ou face à un réel besoin lié à un changement structurel de notre société, de notre rapport au travail et à nos collègues ?
Cette vague de demande concerne à la fois le public concerné et de potentiels coachs ayant le souhait de se différencier de l’offre du marché en s’appuyant sur une méthode plus originale et dans l’air du temps.
Du côté des clients, la crise du covid, les nouvelles organisations du travail avec plus de temps passé chez soi connecté à son ordinateur plutôt qu’à ses collègues dans une relation réelle, provoque des bouleversements probablement sous évalués par les entreprises induisant sans doute un réel changement structurel. Finalement, la créativité, l’esprit d’équipe peuvent perdurer un temps en situation de crise, mais ne peuvent ni se générer ni se développer sans réel contact humain.
Les entreprises doivent trouver le moyen de recréer le lien social réel qui passe par les 5 sens :
- La vue : regarder l’autre dans les yeux quand on lui parle, observer son visage, ses gestes, sa posture.
- L’ouie : ne pas être en possibilité de couper son micro, avoir la voix en direct avec ses intonations, ses émotions parfaitement couplées avec le langage corporel.
- L’odorat / le gout : nous sommes sensibles aux odeurs, sans forcément nous en rendre compte. L’odorat est directement connecté au système limbique, centre de gestion des émotions. Il est donc essentiel dans nos rapports aux autres. Il rentre en jeu lorsqu’on partage un repas, ou un simple café lors d’une pause.
- Le toucher : la distanciation sociale nous a poussés à éviter le contact, mais le besoin d’y revenir est croissant. Se serrer la main, s’embrasser, sont des gestes dont on mesure la valeur après des mois de mise à distance.
L’équicoaching est une formation incarnée et expérientielle qui réactive les 5 sens en quelques instants, en ce sens elle répond à ces besoins et peut provoquer de fortes réactions émotionnelles. Cela oblige en quelques heures à retrouver ces modes de fonctionnement multisensoriels indispensables pour pouvoir communiquer avec un cheval. L’équicoaching permet alors aux équipes de se reconnecter entre elles plus vite, grâce à la triangulation « cheval-formateur-participant », avec un excellent niveau qualitatif, en étant encadré par des professionnels qui savent gérer les débordements émotionnels occasionnés, permettant à chacun de se sentir sécurisé et entouré.
Du côté des équicoachs plus ou moins improvisés, surfer sur la vague initiée par un nombre très limité d’entreprises proposant une offre sérieuse et professionnelle, ayant réalisé ces derniers mois un considérable travail d’information sur les réseaux sociaux et autres supports de communication, est perçu comme une manne potentielle, permettant de compléter sans trop se fatiguer des fins de mois parfois difficiles dans le domaine équestre, ou pour des néophytes sur le plan de la connaissance des chevaux, une occasion de se différencier du voisin en se colorant d’un petit côté vert, nature, écolo, bobo.
Cette évolution s’explique donc par un mélange d’un besoin réel des entreprises dans la construction de nouveaux rapports sociaux, de nouvelles façons de manager, d’une importance croissante donnée aux émotions, de l’envie de donner du sens à l’action de travail et de performance, de répondre aux besoins des nouvelles générations de s’épanouir de façon très globale. Seul un très petit nombre d’acteurs réunissent les critères permettant de répondre à ce besoin : équipes pluri-disciplinaires, expérience managériale, psychologues diplômés, sportifs de haut niveau avec pour tous une connaissance approfondie des chevaux. L’offre est donc d’une grande hétérogénéité, sans instance régulatrice, ce qui représente une menace pour la pérennité d’une activité à haute valeur ajoutée lorsqu’elle est bien menée, la reléguant alors potentiellement à un effet de mode qui passera comme la crise sanitaire.
L’équicoaching proposé par des professionnels qualifiés et reconnus répond à un besoin de l’entreprise. La demande doit être analysée, afin de comprendre ce qui l’a déclenchée. L’analyse du besoin apparent permet souvent de déceler un besoin réel sous-jacent. Ce travail en amont est indispensable si l’on souhaite que ce temps avec les chevaux soit une formation et non une simple animation. A l’issue de ce temps de connaissance et de réflexion, les équicoachs sauront construire un parcours, créer des exercices avec des objectifs de travail identifiés en lien avec la problématique. Ils sauront également choisir les chevaux adaptés à ces exercices, en ayant un panel suffisamment large de partenaires équins. Enfin, l’accompagnement et le coaching, permettront un feed back, un enrichissement par leur expérience personnelle, un questionnement adapté et des retours ultérieurs sur les sujets travaillés, dans l’optique de faire évoluer les équipes dans le temps. Les sujets abordés peuvent concerner tout ce qui touche au savoir être, à la gestion des émotions, au management, le travail d’équipe, la créativité… sans réelle limite que celle de la créativité des coachs.
Les publics concernés sont variés tant dans les niveaux de responsabilités que les métiers. La constante pour les bénéficiaires est le désir d’améliorer la connaissance de soi et la capacité à faire face de façon constructive et épanouissante à toutes problématiques du lien : soignant-soigné, commercial-client, manager-collaborateur, service support-client interne…
En conclusion, pourquoi l’équicoaching ? Parce qu’elle est en train de devenir un des incontournables pour accompagner le changement dans le monde professionnel, parce que cette approche fait partie d’une nouvelle offre d’apprentissage par l’expérience, incluant le droit à l’erreur pour progresser. Pour quoi l’équicoaching ? Pour mieux se connaitre, pour évoluer, progresser dans sa pratique professionnelle, mais pas à n’importe quel prix, ni avec n’importe qui…
